
C’est en 1943 qu’a été ouvert le premier registre paroissial de la communauté protestante de Boissy-Saint-Léger, plusieurs pasteurs se sont alors succédé jusqu’en 1946. C’est alors Sœur Marthe Juncker qui devient titulaire de la délégation pastorale et préside mariages, baptêmes, confirmations et services funèbres jusqu’à son décès accidentel en 1949. Cette même année une réorganisation régionale intervient et le temple de Boissy est rattaché à Villeneuve-Saint-Georges et Corbeil.
En 1964 intervient le pasteur René Bourguet, aumônier militaire, pour qui est créé un demi-poste pastoral.
Les familles locales : Boucherez, Boucher, Giraud, Uebel, Kraan, Erhmann, Eugster, Gillot, Chevalier, pour les plus anciens de Boissy et de Lésigny, accueillent à cette époque de nouveaux arrivants : les familles Pagès, Nouvelon, de Mondenard, Monod, suivis plus tard par bien d’autres. Des cultes, catéchismes et autres rencontres se tiennent alors au temple ainsi qu’à Lésigny chez des particuliers.
Au cours de l’année 1974, le pasteur Bourguet, devant partir à la retraite, eut l’idée de constituer avec Michel de Mondenard une « équipe pastorale » avec les paroissiens bénévoles présents qui le désirent, pour prendre son relais. Pour les anciens ainsi que pour les nouveaux arrivants, c’est la possibilité de créer une communauté nouvelle indépendante et sans pasteur : être laïcs parmi les laïcs, vivre et transmettre sa foi dans un esprit d’ouverture afin de pouvoir s’engager comme le faisait l’apôtre Paul, c’est-à-dire d’être ouvert à tous sans être à la charge d’une communauté.
Après de nombreuses démarches de Jean Bourguet et Michel de Mondenard auprès des autorités de Église réformée de France la proposition est acceptée. C’est ainsi qu’en 1976, en début de printemps, est créée l’association cultuelle de Boissy-Saint-Léger. La première assemblée générale eut lieu le 11 avril et la nouvelle association cultuelle de l’Église Réformée de Boissy-Saint-Léger fut publiée au Journal Officiel le 18 août 1976.

Un premier conseil presbytéral est installé et se rencontre une première fois. Première longue soirée, suivie par bien d’autres, qui créèrent, petit à petit, un conseil dans lequel les tendances théologiques se respectent et s’expriment librement sans chercher à s’imposer. Un premier président est désigné, Bernard Monod. Il faut se lancer dans une belle aventure : comment découvrir, valoriser et mettre en œuvre les dons de chacun ? Comment effectuer un travail d’équipe ouvert et dynamique ? Comment alimenter et maintenir la force de cette équipe par l’entente et la cohésion ? Les réflexions mises en commun, et les prières dites ensemble, à chaque rencontre, ont assurés la mise en route et la marche sur ce chemin de partage. La nouvelle équipe est là pour instaurer et vivre toutes les possibilités d’ouvertures, tous les moyens de rencontre des uns et des autres et d’instaurer un climat de confiance. Sous son impulsion la plupart des paroissiens d’alors s’impliquent bien volontiers dans cette nouvelle structure et les bonnes volontés apparaissent pour prendre en charge les activités paroissiales de base comme l’école du dimanche, le catéchisme, le secrétariat, la gestion comptable, etc. Les baptêmes, confirmations, mariages, ensevelissements, peu nombreux encore, sont assurés plus particulièrement par Michel de Mondenard.

Pour les cultes dominicaux :
- certains sont pris en charge par des laïcs qui s’en sentent la possibilité,
- la région tient à jour une liste de pasteurs, retraités ou non, disponibles sur demande,
- une entente est instaurée avec la famille Hottinguer pour que l’animateur biblique de la région parisienne assure un culte par mois en échange de l’occupation du presbytère : se succèdent alors les pasteurs Philippe de Robert, Charles l’Eplattenier, Guy Balestier,
- Gérard Pagès instaure un type de culte, une fois par mois, dans lequel il excelle : le culte « en rond » pour lequel il choisit et présente un thème permettant ensuite interventions et discussions,
- se joindront plus tard à l’équipe : Jacques Gruber, retraité, avec son épouse Cécile, pour l’animation des cultes et études bibliques et Bernard Cottret, historien et spécialiste de la réforme.
La nouvelle communauté de Boissy prend ainsi toute sa place dans la communauté protestante de la région parisienne, participe aux rencontres consistoriales et régionales, aux synodes et contribue bien sûr à la cible de l’Église réformée de France.
Au cours de cette même année 1976 se crée un mensuel « La Voix Protestante » connu aujourd’hui sous le nom de « Paroles Protestantes ». Ce mensuel innovait la communication protestante en région parisienne en assurant le rassemblement et la diffusion des informations fournies par les paroisses. Pour le conseil presbytéral d’alors c’était un bon moyen d’assurer une information interne, de faire découvrir ce qui se passe dans les paroisses de la région parisienne, de faire découvrir son existence à ces mêmes paroisses.

Année 1991, élection de Colette Baltzer pour la présidence du conseil presbytéral.
La paroisse compte dans ses listes cette année là 113 noms pour 95 familles.
Le temple et son parc sont suffisamment vastes pour accueillir des rencontres inter-paroissiales, des conférences, des concerts, des expositions, voire du théâtre. Avec la proximité du RER A, l’ensemble permet l’accueil de nombreuses activités : scoutisme et rencontres de paroisses.

Année 1997, élection de Michel de Mondenard pour la présidence du conseil presbytéral.
C’est le temps où se mettent en place les projets pour le futur : en effet la famille Hottinguer quitte Boissy-Saint-Léger et le projet de donation du temple et de son vieux presbytère à l’Église réformée de France, prend forme. Étant donné son ancienneté c’est l’occasion de proposer une rénovation des bâtiments. Les vitraux, le chauffage, le sol de la salle latérale, sont en effet bien dégradés. D’autant plus qu’un malheureux incendie du toit du temple s’est produit au printemps 1992. La réfection du toit a bien été faite mais les eaux d’extinction de l’incendie ont abîmé les murs et revêtements.
D’autre part, pour les années à venir, il est nécessaire d’envisager la construction d’un presbytère.
Enfin le projet départemental de déviation de la Nationale 19 entraîne des modifications d’accès au temple ainsi que la réduction de la surface du parc pour plusieurs années durant les travaux.
Ces projets se mettent en place et Michel de Mondenard assure le suivi strict de la rénovation du temple compliquée par des problèmes d’architecture d’une part et la mise en place de la déviation de la Nationale 19 pour s’assurer qu’en fin de travaux l’ensemble du parc soit bien reconstitué d’autre part.
Sous son action la paroisse s’agrandit et se diversifie : des concerts et expositions pourront se tenir au temple, la compagnie de La Marelle de Lausanne est invitée pour présenter une pièce de théâtre chaque année.

Création de l’association Horizon-Espoirs-Solidarité (HES), association interreligieuse tournée vers la rencontre et la découverte des différentes communautés catholiques, juives et musulmanes des cités alentour, avec l’objectif d’être un véritable lieu de rencontre, d’échanges, de réflexion et d’action afin que chaque homme et chaque femme soient reconnus dans la Cité.
Création de la toute première version d’un site web paroissial. À l’époque c’est la découverte des technologies modernes de diffusion de l’information avec l’avantage d’ajouter facilement, sans frais, des images, des illustrations et des liens d’ouvertures sur l’extérieur, comme nous le connaissons actuellement.

En 2003 la donation du temple est officiellement signée et les travaux de rénovation peuvent commencer. Ils dureront plus d’un an c’est en septembre 2004 qu’est organisée une grande rencontre pour l’inauguration du temple rénové avec la présence des paroisses du secteur. Culte avec le pasteur Jean-Charles Tenreiro, président du conseil régional, et occasion de remerciements de tous les amis ayant soutenu les projets et les réalisations de la communauté. Le presbytère, lui, ne sera inauguré qu’en 2007.

Vous connaissez le haut relief situé au porche d’entrée du temple de Boissy, il a été créé par le sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi et représente deux anges symbolisant « La Foi et l’Espérance ». L’année 2004 ce sont les cent ans de la mort du sculpteur. À cette occasion trois journées de festivités se déroulent au cours du mois d’octobre avec concerts et conférences et la participation de membres de l’Église de Boston aux États-Unis car un point commun nous rapproche : leur propre temple comporte une frise de ce même sculpteur représentant le baptême, la communion, le mariage et la sépulture. Le culte est présidé par le pasteur Jérome Cottin de « Protestantisme et Images ».
Au cours de l’année 2007 les conseils presbytéraux des trois paroisses : Boissy-Saint-Léger, Choisy-le-Roi (pasteure Julia Rafenonirina) et Villeuve-Saint-Georges (pasteur Antoine Nouis) décident de se rencontrer régulièrement pour mettre en commun certaines activités : partage des prédicateurs, réunions des catéchètes avec le souhait d’homogénéiser les programmes, rencontres des groupes de caté et école biblique, des réunions de prières communes, des thèmes communs pour les études bibliques. Un conseil commun se tient chaque trimestre.

Année 2009 : élection d’André Paccalin pour la présidence du conseil presbytéral.
Le rayonnement vers l’extérieur de l’église de Boissy continue sur sa lancée : groupe Alpha, Amitié Judéo-chrétienne de France, (AJCF), conférences interreligieuses de l’association Horizon- Espoir- Solidarité (HES) à Limeil-Brévannes, jumelages avec l’Allemagne, rallye des jeunes, catholiques et protestants, avec le tour de plusieurs édifices religieux locaux, etc.
Le rayonnement vers l’extérieur de l’église de Boissy continue sur sa lancée : groupe Alpha, Amitié Judéo-chrétienne de France, (AJCF), conférences interreligieuses de l’association Horizon- Espoir- Solidarité (HES) à Limeil-Brévannes, jumelages avec l’Allemagne, rallye des jeunes, catholiques et protestants, avec le tour de plusieurs édifices religieux locaux, etc.

Année de changements en 2011 : un pasteur proposant, Thomas Keller, est appelé à occuper le poste pastoral, il découvre une communauté habituée à travailler par elle-même et donc toute ouverte. La rencontre de ce nouvel arrivant avec l’équipe en place est rassurante pour les deux parties, le travail et le chemin commun à mettre en place s’ouvrent sous la grâce de Dieu.
La paroisse trouve un régime de fonctionnement actif et bien équilibré pour gérer tout ce qui a été mis en place et le pérenniser. C’est le 28 avril 2013 que se tient le culte d’ordination-reconnaissance de ministère du pasteur Thomas Keller.

Au cours de l’année 2012 Jacques Gruber, avec Françoise Mési, crée les rencontres mensuelles « Matière à réfléchir », occasions de recherches sur le thème « Quel sens donner à sa vie ». Jacques Gruber saura exposer ses vues et ses recherches grâce à ses connaissances sur les textes bibliques et sur l’histoire des religions. Durant toutes ces années qui passent et jusqu’à la dernière rencontre du dimanche 3 février 2019 au cours de laquelle lui furent exprimée toute la reconnaissance des participants et de la communauté.
Toutes ses rencontres ont été enregistrées et peuvent encore être lues ou écoutées ici.
Il a même créé un blog, intitulé « Allezthéo », pour, dit-il « encourager la théologie ».
En décembre : adoption des nouveaux statuts pour l’église protestante qui devient « Église Protestante Unie de France ». Par conséquent une élection des nouveaux conseillers presbytéraux doit se tenir et consacrer la nouvelle appellation « Église Protestante Unie de Boissy-Saint-Léger ».

2017 : élection de Béatrice Kraemer pour la présidence du conseil presbytéral.
Musicienne de la paroisse, c’est elle qui donne vie à la chorale.
Au mois de juin, au cours du culte, ce sont les adieux et remerciements exprimés au pasteur Thomas Keller qui quitte la paroisse de Boissy pour sa nomination à un poste parisien. Suivant les conseils de la région la paroisse doit maintenant s’organiser pour une année sans pasteur. Béatrice Kraemer, par expérience, saura bien gérer cette période en gardant l’ouverture vers l’extérieur, association d’entraide, organisation des cultes Michée et des rencontres œcuméniques.

2018 : Nouvelle année de changements avec la venue de Céline Sick, nouvelle pasteure proposante, qui vient occuper le presbytère avec sa famille. Son installation au sein de la paroisse se tient le dimanche 2 décembre.
2019 : Dimanche 3 février, toute dernière étude biblique avec le pasteur Jacques Gruber qui rejoint, avec son épouse Cécile, la maison de retraite du Châtelet à Meudon. Fort moment de reconnaissance et d’adieu durant lequel de nombreux participants ont pu exprimer leur gratitude et leurs remerciements.

Durant trente années les Gruber ont accompagné et participé à la vie de la communauté. Dans ses prédications, ses études bibliques et dans les multiples exposés et sujets de rencontres auxquels il a pu se consacrer, Jacques, avec sa grande érudition et ses immenses connaissances, a ouvert la communauté sur le monde, ancien et nouveau.
2021, le 14 mars, culte d’ordination-reconnaissance du ministère Céline Sick pasteure de l’Église Protestante Unie de Boissy-Saint-Léger. La paroisse s’agrandit encore et pour mieux informer l’équipe crée un nouveau site web www.boissymoneglise.com liée à l’adresse de contact contact@boissymoneglise.com qui permet de s’inscrire à une lettre de nouvelles et s’informer de tout se qu’il se passe à Boissy-Saint-Léger.
Ainsi le chemin bien ouvert dans les années passées s’agrandit encore pour un plus grand et meilleur partage et pour une toujours plus grande louange à Dieu.
Aujourd’hui l’histoire de l’église de Boissy-Saint-Léger a parcouru quarante-cinq années avec des moments difficiles et des moments forts. Elle a réussi à mettre en place les objectifs qu’elle s’était promis à ses tout débuts, elle s’est toujours fait connaître comme une église d’accueil et d’ouverture, elle l’est toujours grâce aux équipes qui se sont succédé et grâce à la communauté agrandie qui vient chaque dimanche louer et prier Dieu en ce lieu vénérable d’écoute et de partage.
Bernard Monod
Merci à Bernard Monod pour ce travail et ce partage.